Il y a 20 ans, la loi Handicap du 11 février 2005 marquait un tournant dans la prise en compte du handicap en France. Aujourd’hui, dans toute la France, les équipes locales Atypie-Friendly des universités et grandes écoles travaillent en réseau pour mettre en œuvre un environnement pédagogique inclusif et former les équipes des établissements sur les TND.
Atypie-Friendly a émergé grâce à la loi Handicap
Atypie-Friendly naît dans le contexte de la préparation du 4e Plan autisme (finalement nommé Stratégie Nationale pour l’Autisme), afin de pallier l’absence de l’enseignement supérieur dans les trois « Plans Autisme » précédents. Inscrit dans les deux Stratégies nationales successives, il devient le programme national qui œuvre à la construction d’un enseignement supérieur inclusif, pour les étudiants et les personnels avec TND : autisme, TDAH, troubles dys.
Depuis l’émergence de la notion d’éducation inclusive en 2005, le nombre d’étudiants en situation de handicap a augmenté de manière exponentielle. Ils étaient 8000 en 2005. Aujourd’hui, plus de 60 000 étudiants en situation de handicap sont dans les établissements d’enseignement supérieur français. Toutefois, parmi les personnes en situation de handicap, celles qui présentent un trouble du neuro-développement (TND), particulièrement un Trouble du Spectre de l’autisme, ont fait l’objet d’une prise en compte lacunaire pendant longtemps.
Un avenir inclusif à construire collectivement
Parti d’un réseau de 15 établissements d’enseignement supérieur, le programme regroupe aujourd’hui une quarantaine d’universités et grandes écoles. Plus de la moitié des étudiants des établissements universitaires peuvent déjà bénéficier du programme. L’équipe travaille pour permettre à toutes les universités de rejoindre le réseau d’ici à 2028.
L’enjeu au-delà de 2028, année qui marque la fin du financement du projet initial, est de trouver les modalités afin de poursuivre l’action Atypie-Friendly au service des étudiants et personnels concernés. Une pérennisation souhaitée par la COMUE de Toulouse et par France Universités (délibération unanime du CA en juin 2024). Cette dynamique a aussi été reconnue comme perspective par le DGESIP en juillet 2024. Elle est surtout portée par la volonté et l’implication grandissante des établissements d’enseignement supérieur.
La loi de 2005 a ouvert une voie, nous sommes fiers de contribuer à la jalonner. Le chemin qui reste à parcourir est encore important, notre motivation est entière pour poursuivre notre action au service d’une société inclusive.