Atypie-Friendly, réussir l’université inclusive : cette formule est, au-delà d’une signature, l’expression d’un engagement que nous revendiquons collectivement.
Nous avons en effet la conviction que l’université inclusive est possible et que pour y parvenir, nous devons mobiliser les forces, multiplier les initiatives et fédérer les énergies.
Derrière la formule, les enjeux sont nombreux. Bien sûr, la volonté de faciliter le parcours des étudiantes et étudiants l’emporte et tout doit être mis en œuvre pour garantir une accessibilité globale. Vie étudiante, formation, environnement numérique sont notamment au cœur des actions que nous menons.
Plus largement, nous agissons pour changer le regard de tous sur les troubles du Neuro-Développement : autisme, TDAH, troubles Dys… La reconnaissance et l’appréciation de la neurodiversité sont au cœur du travail que nous menons solidairement. L’insertion sociale et professionnelle des étudiants est la finalité de toutes nos initiatives.
Pensé avant tout pour les étudiant·e·s concerné·e·s, les personnels de l’enseignement supérieur, les autres étudiant·e·s, la démarche d’Atypie-Friendly est aujourd’hui plus globale que jamais. Nous faisons de l’université inclusive un cap à tenir, au bénéfice de toutes et tous.
En soutenant les acteurs du monde universitaire et bien au-delà, nous voulons contribuer à une meilleure compréhension des personnes neuro-atypiques, à envisager positivement leurs caractéristiques et à faire de leurs talents individuels une force collective.
L’idée d’une université inclusive progresse et mobilise de nombreuses énergies, nous nous en réjouissons. Pour autant, le chemin à parcourir est encore long. C’est en additionnant nos forces et en mutualisant nos efforts que nous y parviendrons.
Réussir l’université inclusive est à notre portée : c’est tous ensemble que nous y parviendrons.
3 questions à Bertrand Monthubert, coordinateur du programme Atypie-Friendly
Pourquoi changer de nom ?
Le nom Aspie-Friendly correspondait à la première étape de notre programme, focalisée sur les étudiants autistes sans déficience intellectuelle, qui souvent s’auto-désignaient comme « aspies ». Mais avec l’élargissement aux autres TND ce nom est devenu inadapté. Ajoutons le fait que de plus en plus de personnes autistes réfutent l’utilisation du terme « aspie » pour diverses raisons, notamment sa référence implicite au syndrome d’Asperger, qui n’existe plus dans les classifications internationales.
A qui s’adresse Atypie-Friendly ?
Aux étudiants autistes, bien sûr, car nous avons encore beaucoup à faire pour améliorer leur participation et leurs réussites dans les études supérieures. Mais plus largement aux étudiants présentant un trouble du Neuro-Développement, en gardant en tête que comme dans tout projet, il faut du temps pour construire les outils et les déployer. Ce sera donc très progressif !
Mais au-delà, notre vocation est de faire des propositions pour que l’université soit de plus en plus accessible. Notre philosophie ne consiste pas à construire des outils réservés aux personnes autistes (ou maintenant avec TND) mais bien à partir de la compréhension fine de leurs problématiques pour proposer des évolutions du fonctionnement universitaire, qui bénéficie aussi aux autres étudiants.
Pourquoi parler de « réussir l’université inclusive » ?
Parce que si l’université inclusive est notre cap, nous sommes conscients que cela ne peut se faire rapidement. C’est un chemin long et complexe, qui suppose des évolutions culturelles, de la recherche sur l’impact des Troubles du Neuro-Développement en situation pédagogique, mais aussi des outils pour permettre aux établissements d’enseignement supérieur de devenir plus inclusifs. Bref, on ne décrète pas que l’université est inclusive,
c’est une construction, et notre objectif est de l’atteindre !